Allé, je vais y aller aussi de mon petit commentaire. J'avais quelques craintes après certaines mésaventures de l'an dernier, ce qui m'a probablement réfréner un peu cette année mais globalement, je me suis vraiment éclaté !!
Pourtant, malgré la joie et la satisfaction de ma performance à l'arrivée, je pense que Cédric et moi aurions pu faire bien mieux. Déjà, au départ, gros maljouage de notre part. Au lieu de chausser en même temps que les speed et de s'échauffer avec eux, on les a gentiment regardé partir avant de se préparer. Or, alors qu'on chaussait et qu'on faisait un semblant pathétique d'échauffement, la ligne de départ se blindait de concurrents décidés à en découdre à l'avant. Du coup, on s'est retrouvé à une bonne trentaine de mètres de l'arche de départ.
En plus d'être mal placés, ça nous a ralentis énormément avant de pouvoir s'élancer et surtout ça nous a empêché de catcher un bon train dès le début. Tout ça sans être chaud du tout. D'ailleurs, je n'avais pas de bonnes sensations du tout pendant les quelques premiers kilomètres.
Suite au cafouillage du départ, j'ai perdu Roox qui a préféré lier connaissance avec la demoiselle au caillou. Je remontais des patineurs plus lents et des trains qui ne me convenaient pas à un bon petit rythme, sans trop en faire en espérant pendant de longues minutes qu'il allait parvenir à me rejoindre. Ce qui fut fait un peu avant ce fameux virage à 180°. Dans la montée, ça trainait un peu et c'est là qu'on a faussé compagnie à notre train pour en créer un nouveau avec des patineurs plus volontaires.
Si je me souviens bien, c'est plus ou moins à cet endroit aussi qu'on a croisé Babou, Harry et Kayakiste. Babou a vaillamment accroché le train et a roulé avec nous pendant quelques instants. Jusqu'à ce que Cédric décide partir devant avec un compagnon d'inconscience. Après 2-3 minutes, ils s’épuisaient toujours une quarantaine de mètres devant la tête de mon train, je me suis donc décidé à aller rechercher ce grand dadais qui se cramait pour rien. À trois, on a vite recollé au train suivant.
Ensuite, pendant de nombreux kilomètres, on a opéré de la même manière : on chopait un train qui arrivait sur nous ou on allait chercher celui qui nous précédait, on restait à l'abri quelques instants avant qu'invariablement l'impression que le train avait ralenti, comme par magie, probablement à cause de notre présence, ne prenne le dessus et ne nous incite à partir à l’assaut du train suivant.
Peu après le gauche-droite qui fait passer les concurrents sous le chemin de fer, on est finalement parti à deux, insatisfaits du rythme de nos compagnons du moment. Quelques-uns ont bien essayé d’embrayer mais Cédric, débordant d’enthousiasme, voulait voir si à partir d’une certaine vitesse, le vent ne devenait pas moins gênant. La réponse est non mais du coup les malheureux qui avaient essayé de nous suivre étaient joyeusement décrochés quelque part loin derrière.
L’ambiance est au beau fixe. On communique beaucoup. Peut-être un chouia trop, je me suis parfois demandé quand un autre concurrent nous demanderait de la fermer un peu. On s’amuse beaucoup et on connaît quelques très agréables moments de joyeux délires dans les villages, encouragés par les habitants.
On avait un patineur qu’on avait déjà suivi un peu plus tôt sur le parcours en ligne de mire. Il avait un bon rythme et le but était d’aller rouler à trois pour lutter contre le vent. Chose faite ou presque aux abords des célèbres pavés qui ne sont décidés pas les plus agréables à passer en chaussons bas. Cédric beuglait derrière moi à la sortie de ce tronçon, mon grand cœur m’a incité à lever le pied et à attendre le pauvre ère, le visage déformé par la douleur. Ma locomotive avait besoin de reprendre son souffle, j’ai pris les commandes et j’ai conduit notre petit duo à l’assaut de la petite côte qui précède la longue descente vers les abords de la ville. Là, une petite pipette magique, on se repose un peu et ça tombe bien notre dernier train nous rattrape.
Ca roule bien et on décide d’aller se mettre bien au chaud avec nos ex-compagnons de route. Je propose à Cédric d’attendre d’être entré dans la ville pour lâcher nos dernières forces dans un sprint final. En fait, j’attendais d’être passé sous le petit pont où la route est étroite pour placer un dernière accélération. Je ne suis pas le seul à avoir pensé à ça et résultat, j’ai des patineurs à ma hauteur des deux côtés. Gêné, je suis obligé de me décaler largement à gauche pour pouvoir me lancer. Au moment où j’appelle Cédric, ma vitesse est déjà plus élevée que la sienne et il ne parviendra pas à recoller derrière moi mais on réussit une belle accélération et on passe la ligne loin devant les autres après deux longues lignes droites très jouissives. Au passage merci à Pike qui est le seul à m’avoir encouragé juste avant la ligne.
Mon
bilan perso est plutôt positif. Je me suis vraiment bien amusé. Ma moyenne est similaire à celle de l’an dernier, ce qui est plutôt agréable compte tenu du vent.
En fin de compte, notre stratégie très élaborée « on part vite, on accélère tout le temps et on finit à fond » a plutôt bien fonctionné. Pour l’année prochaine, il va falloir continuer à s’entrainer et surtout être plus concentré au départ pour être mieux placé lors du coup de pistolet. Je suis persuadé que si on s’était trouvé à une meilleure place, on aurait évité de devoir effectuer cette chevauchée fantastique à l’assaut des trains successifs et on aurait sûrement pu trouver un groupe plus à notre niveau ce qui nous aurait ramené à Coblence avec un meilleur chrono.
Bravo à tous les autres roulirouliens !! J’ai retrouvé avec plaisir les visages souriants des uns et des autres sur la ligne. Les perfs de cette année sont assez impressionnantes et le bilan des chutes est finalement assez light. Tant mieux !! Vivement l’année prochaine.
[url=http://picasaweb.google.be/Karoutcho78/Karoutcho][color=darkblue][u]Karoutcho !!![/u][/color][/url]
, c'est de passer Kayakiste pas dans son assiette. 
He ben, pas mal aussi tes aventures nocturnes!
