Quelle expérience de dingue ce raid !
Je savais que ça ne serait pas facile, mais honnêtement je ne pensais pas que ce serait si hard quand même ! Au fur et à mesure les douleurs apparaissent et les jambes et les pieds finissent par en avoir marre de faire ce mouvement de patinage enfermés dans ces satanés roller, ça devient une épreuve non seulement physique mais aussi mentale. Dans ces conditions on ne peut tenir le coup que si l’on est bien entouré et quelle chance que ce fut le cas pour ce raid. Encore un énorme merci à tous les 3 d’avoir pu partager ça avec vous, et pour l’attention, la bienveillance et la patience (à mes demandes de pauses) durant cette journée
:
° Fly qui est restée derrière moi pour me motiver et me pousser à garder la cadence sans lâcher (si j’avais été derrière, même si je préfère, j’aurais sûrement lâché plus, plus vite).
° Claude et Jérôme pour avoir mené ce raid, être resté devant pour encaisser le vent de face. Merci Claude de m’avoir poussé par moment dans les derniers 15(?)km.
Si j'ai réussi c'est en grande partie grâce à vous !
Les plus grosses pauses à Gand et Bruges ont été plus que bienvenues, celle de Bruges m’a tellement requinquée que j’étais motivée et gonflée à bloc pour continuer
(alors que les 20km précédents je me disais « J’en peux plus ! à Bruges je m’arrête ! »). J’ai quand même vite déchanté, 25km plus loin c’était de nouveau : « Mais pourquoi je m’inflige ça, pourquoi je me suis pas arrêtée à la gare de Bruges, j’aurais dû monter dans ce foutu train ! ».
On passe toujours je pense par une tonne d’émotions durant des journées comme celle-là, des plus positives aux plus négatives, mais dès le lendemain (ou soyons honnête p-e le surlendemain histoire de s'en remettre totalement
) on ne retient que les bons moments : un temps idéal (à part le vent) càd pas trop chaud et pas de soleil tapant (ça m’a évité de devoir mettre de la crème solaire, je déteste ça), des bons revêtements tout lisses le longs de canaux verdoyants et apaisants, une bonne ambiance, …
Voilà pour mon ressenti de cette 1ère expérience de raid vers la mer, au final que du positif, même si mon corps m’a quand même bien fait comprendre qu’il fallait pas que je redépasse mes limites comme ça de sitôt (ça devient inquiétant quand on fini par avoir des hallucinations et qu'on voit des chevaux où il n'y en a pas ?
)et que je me calme un peu avec le roller. Mon prochain raid ?... heu… dans très longtemps !
(non non cette expérience ne m'a pas du tout traumatisée
).