“Bien connu des patineurs de vitesse belges,”

“Bart Swings, n’est certainement pas de la graine de champion.”

“C’est un champion, un vrai champion du monde,”

“même si parfois il lui arrive de s’enfiler frites et fricadelles…!”

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Pouvez-vous vous présenter un peu ?

“Je m’appelle Bart Swings, 19 ans. Je fais du roller depuis mes 8 ans et j’ai commencé du côté récréatif du club RSC Heverlee. A 10 ans, je suis passé du côté compétition du club et depuis, je participe à des compétitions nationales et internationales.”

*Comment en êtes-vous arrivé au roller ? *

“Mon frère Maarten et moi avons reçu nos premiers rollers pour la St Nicolas et depuis, nous nous sommes entraînés au RSC Heverlee et c’est comme ça que nous en sommes arrivés au patinage de vitesse.”

Quel est votre palmarès ?

• Saison 2009 -Champion du monde des 10 km à points/éliminations. ”(A chaque tour de piste ou tous les deux tours, on élimine les derniers patineurs du peloton, les premiers et derniers tours se font généralement sans élimination, la fin de l’épreuve est donc une course en ligne avec un nombre de patineurs réduit. A chaque tour de piste, les trois premiers patineurs qui passent la ligne reçoivent des points, le vainqueur est déterminé par son nombre de points et sa position à l’arrivée. Ndlr)”
  • Deuxième à la World Inline Cup de Dijon.
  • Quatre étapes du Univé World On Wheels remportées (course prestigieuse aux Pays-Bas composées de plusieurs étapes qui se déroulent sur des boucles de quelques kilomètres dans différentes villes. Ndlr)”
• Saison 2008
  • Champion du monde junior du 15 km à élimination sur piste.
  • Champion du monde junior du 10 km à points sur route.
  • Champion du monde junior du 20 km à élimination sur route.
  • 6 fois champion d’Europe junior.Inline Skating Oostende 2009 Senior Men 3000m relay final  

Vous êtes encore étudiant, comment faites-vous pour concilier sport et études ? Votre école vous donne-t’elle des facilités pour aménager votre emploi du temps ?

“En effet, j’étudie encore, je suis en première année d’ingénieur civil à l’Université Catholique de Louvain. J’y ai le statut de top athlète et donc je reçois quelques facilités qui me permettent de rater des cours pour me rendre à des compétitions.”

*Vous faites partie de l’équipe belge, comment ça se passe entre-vous ? *

“Toute l’année, je roule avec Maarten (Swings) et Ferre (Spruyt) donc l’ambiance est toujours bonne ! Les années précédentes, nous avons aussi passé quelques semaines aux Etats-Unis pour nous entrainer ensemble avec Wouter Hebbrecht qui fait aussi partie de l’équipe belge. Cette saison, Kwinten Tas qui est aussi membre de l’équipe belge a été notre “adversaire” sur la plupart des compétitions mais nous nous sommes bien accordés. Pour l’équipe belge, nous roulons toujours bien ensemble.”

Préférez-vous les courses individuelles ou par équipe ?

“Pour les championnats du monde et d’Europe, ce sont les compétitions individuelles qui comptent, elles ont donc ma préférence. Mais sans une bonne équipe, il est pratiquement impossible de les gagner, donc c’est toujours super beau de gagner les courses relais en équipe avec eux. Et donc, à vrai dire, ces compétitions sont tout aussi importantes pour moi !”

Vous êtes jeune et avez encore une grande marge de progression… quels sont vos prochains objectifs ?

“Mes prochains objectifs sont les championnats d’Europe en Italie et les championnats du monde en Colombie mais surtout les mondiaux où je vais donner le meilleur de moi. Cet hiver, je vais aussi m’essayer au patinage sur glace pour voir ce que ça donne mais naturellement, le principal restera pour moi le patinage de vitesse en roller.”

Quelle épreuve vous laisse le meilleur souvenir ?

“Mon meilleur souvenir est mon titre de champion du monde l’année dernière en Chine, c’est aussi ma plus belle victoire. Parfois, je n’y crois pas encore que je suis devenu champion du monde ! C’est quelques chose dont j’avais toujours rêvé. J’espérais y arriver au cours de ma carrière mais jamais je n’avais pensé que ce serait lors de ma première saison en tant que senior que je le deviendrais !”

Après les 6h de Diepenbeek, je vous ai vu manger un gros paquet de frites et des fricadelles… c’est loin de l’image que l’on se fait de l’alimentation d’un sportif de haut niveau ! Etes-vous généralement plus attentif à votre alimentation ?

“Hé ! Hé !… Cette année ça ne devrait plus arriver souvent ! Depuis cet hiver, je fais plus attention à mon alimentation, surtout aux sucres et aux graisses que je mange. Mais après une compétition et en plus une compétition de 6 heures, je ne pense pas que manger pour une fois des frites puisse faire du tort.”

Sur quelle distance êtes-vous le plus à l’aise ? Qu’est-ce qui change dans votre entrainement selon que vous vous prépariez à un 1000m ou à un marathon ?

“Je préfère les  courses à points/élimination car ce sont les courses les plus dures et celles qui me conviennent le mieux. Ces courses sont celles pour lesquelles je m’entraine le plus. Surtout pour les longues distances en général. Nous participons aussi à quelques marathons durant la saison. L’entraînement varie beaucoup en fonction de la distance que l’on veut surtout faire. Il ne faut pas non plus oublier que pour un marathon, il faut toujours avoir un bon sprint. Aux championnats d’Europe et du monde, pour le 500 m, il faut sprinter 3 ou 4 fois, une bonne condition est donc requise. Je m’entraine donc régulièrement au sprint car ça peut toujours venir à point lors des longues compétitions.”

“Et bien s’il y a bien une chose dont on peut bien être sûr c’est que notre champion est remonté a bloc et qu’il y a de grandes chances qu’il surprenne encore ses challengers en Italie et en Colombie. En tout cas c’est ce qu’on lui souhaite. Bon championnat, Bart ! Et merci pour l’interview.”

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